Retour vers le futur

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Perché sur la poutre, Adrénalîn contemplait la carte de son monde, tracée sur le sol quelques mètres plus loin. Il prit une profonde inspiration, puis se jeta à la verticale de Piras. Il fût suivi rapidement par ses compères. Selon les moines interplanétaires, les propriétaires du château, ils allaient ainsi être téléportés vers cette cité et rentrer chez eux.

Adrénalîn exécuta un roulé-boulé au moment où il rencontra le sol. Une fois relevé, il expira un grand coup, après s’être aperçu qu’il avait retenu sa respiration pendant cette chute !

Regardant autour de lui, il reconnut les lieux : il se trouvait à proximité de la tour située au nord de Piras, celle la même où il avait libéré quelques damoiselles.

A ce moment, un cri guttural retenti. Se tournant vers la source de ce bruit, Adrénalîn eut la surprise d'apercevoir un orc qui semblait alerter ses congénères. Ainsi qu'il l'apprit plus tard, c'est l'atterrissage bruyant d'Ularyk dans la fosse à cochons qui l'avait alerté.

"Un orc !", se dit le nain en saisissant son arc. "Aussi incroyable que cela puisse paraître, cela me manquait. Quel bonheur d'être revenu à la maison !"

Après avoir transpercé cette créature de deux flèches, Adrénalîn se rua vers elle, la hache levée. Le temps d'arriver au corps à corps, une dizaine de ses congénères vinrent se joindre au combat.

"Par la barbe de Dûrwaith !", s’écria Kerzélane après avoir échoué au lancement d’un sort. Il semblait quelque peu perplexe. Après quelques secondes, il s'éloigna du théâtre des combats.

Ularyk s'était empressé de disparaître de la vue des orcs, grâce à son anneau. Malheureusement, celui-ci n'avait pas d'effet sur son nouveau parfum et il fût aisé pour l'odorat aiguisé des créatures de le repérer.

Rapidement, il dut faire face à trois d'entre elles.

Le combat faisait rage. Adrénalîn, en pleine mêlée, aperçut celui qui semblait être le chef des assaillants. " Rûhwölf !", cria le guerrier avant de s’élancer vers lui. Ce dernier poussa un cri inintelligible et se rua sur son ennemi héréditaire.

Adrénalîn savait que s'il tuait le meneur des orcs, la panique avait de grandes chances de les saisir.

Pendant, ce temps, les autres ne restaient pas inactifs. Ularyk qui combattait vaillamment à l’épée avait réussi à se débarrasser de l’un de ses adversaires. Laïssa avait charmé un orc qui s'était retourné contre ses congénères. Puis de son saphir étaient partis des Magic Missiles, tuant ainsi une des créatures. Enfin, Kerzélane avait envoyé un Lightning à partir d'un parchemin.

Entre le nain et son adversaire, les coups succédaient aux coups. Adrénalîn se lança dans un enchaînement qui venait d’être développé à Londrina et qui devait être une botte infaillible contre les orcs. Grande fut sa surprise lorsque la créature exécuta la seule parade possible et ceci l’amena à se frapper du plat de sa propre hache ! Il poussa alors un cri de rage et, abandonnant toute finesse, il revint à la méthode de combat qui avait fait sa réputation dans sa jeunesse. Il balança alors un aller et retour à la hache d'une puissance extraordinaire. La première partie du mouvement éventra le meneur des orcs et la seconde le décapita, avant d’aller sectionner la moelle épinière d'un second orc qui se trouvait sur la fin de la trajectoire. Ce haut fait provoqua un regroupement des orcs, quelque peu interloqués.

Kerzélane profita de ce rassemblement pour lancer un nouveau Lightning, toujours à partir d'un parchemin. Cette fois, l’éclair laissa cinq cadavres fumant.

Adrénalîn décida de poursuivre l'avantage conféré par ces dernières actions et se lança à nouveau dans la mêlée. A peine eut-il abattu un orc, qu’il dût faire face à quatre de ces créatures, tandis qu'une autre tentait de le contourner. Fort heureusement, ce dernier se retrouva transformé en lapin par les bons soins de Kerzélane et de sa baguette de polymorphisme. Dans le même temps, un autre orc se retrouvait à terre, tordu par la douleur, suite à une intervention de Laïssa. Enfin, Adrénalîn eut la surprise de voir dépasser la pointe d'une épée du torse d’un autre, pendant qu’Ularyk réapparaissait dans son dos.

A nouveau, le combat au corps à corps était furieux. Finalement, un orc réussi à infliger un coup bien placé à Adrénalîn, lequel fut un peu sonné. C’est à ce moment qu’Ularyk, décidant sans doute de détourner l’attention des créatures, exécuta une glissade et lâcha son épée lors de sa manœuvre de rétablissement. Il ne lui restait plus alors qu'une option (qu’il s'empressa de prendre) : la fuite !

Un des orcs s’élança à sa poursuite. Il n'en restait donc plus qu'un face à Adrénalîn, qui s’en débarrassa facilement.

Le dernier orc cessa alors de poursuivre Ularyk pour faire face au nain. Mais il trébucha, avant de tomber au moment où le guerrier allait le frapper et ce dernier, perdant l’équilibre, le rejoignit au sol. L’orc fut le plus rapide à se relever et il prit ses jambes à son cou, poursuivi par Ularyk.

Après quelques minutes de repos, Adrénalîn entreprit d'inventorier les biens des orcs, Seuls trois poneys présentaient de l'intérêt.

Dans le même temps, Kerzélane et Laïssa discutaient ardemment. Quelle que puisse en être la raison, Kerzélane était dans l'incapacité de lancer un sort, et les conjectures allaient bon train.

Après le retour d’Ularyk, qui n'avait pu rattraper le fuyard, tout le monde pris la route de Piras. Ils pensaient voyager quelques heures, puis faire halte à l’auberge du Ranger Myope. Grande fut leur surprise lorsqu'ils découvrirent des ruines en lieu et place de cet établissement ...

Voilà qui venait s'ajouter à la présence d'orcs près de Piras et aux problèmes de disfonctionnement de la magie, de manière alarmante. Enfin, il restait à espérer que tout serait résolu dès leur arrivée à Piras. La tombée de la nuit étant proche, les compagnons décidèrent de dresser le camp dans les ruines.

Bien sûr, l’habituel système des tours de garde fut instauré. Et bien leur en pris, car alors qu'il veillait, Kerzélane entendit des bruits suspects. Il réveilla en premier Adrénalîn, qui profita de l'obscurité et d’autres avantages moins naturels pour aller investiguer discrètement. Le nain découvrit alors une quinzaine de brigands de grand chemin se préparant à l'assaut.

Fidèle aux tactiques des Rûhwölf, Adrénalîn s'empressa de repérer leur chef, avant de l'attaquer. Une fois de plus, cela déclencha une mêlée générale : les brigands se ruèrent sur lui. Connaissant la moralité douteuse de ses ennemis, le guerrier s’arrangea pour se retrouver dos à un mur...

Pendant ce temps, Ularyk avait commencé à se servir de son arc, ce qui lui valu d’être repéré par l'un des malandrins. Ils engagèrent un duel à l'épée, le brigand appelant des renforts.

Laïssa participait à l’action en envoyant moult Magic Missiles et Kerzélane transforma un brigand en cochon de lait, après un premier essai infructueux.

Les brigands qui affrontaient Adrénalîn tombaient un à un. Lorsqu'il n’en resta qu'un, le nain décida de le prendre vivant. C’est pourquoi il se jeta de tout son poids sur lui, mais malheureusement le brigand se rompit la nuque en chutant.

Après cet intermède nocturne, les compagnons finirent leur nuit sans encombre. Le voyage jusqu’à Piras ne comporta plus de rencontre agitée. Par contre, force fût de constater que les environs avaient changé pendant leur absence. Les champs ne semblaient pas cultivés de manière aussi soignée qu’avant et les rares personnes qu’ils apercevaient avaient un air morose.

En arrivant en vue des portes de Piras, les compagnons s’aperçurent qu’elles étaient désormais gardées. De plus, les sentinelles portaient une tenue nouvelle.

"Je pense qu’il est préférable de faire halte avant de pénétrer en ville", déclara Laïssa avant de se mettre à prier. "Je sens qu’il faut que nous passions inaperçus ", dit-elle lorsqu’elle eut fini. Bien qu’il lui en coûtât, Adrénalîn décida de masquer les armes de Londrina sur son armure.

Pour entrer en ville, le groupe dut acquitter d’une taxe d’entrée et laisser ses armes en dépôt. Une fois à l’intérieur de la cité, Ularyk partit aux nouvelles. Lorsqu’il revint, ses compagnons remarquèrent qu’il était pâle comme un linge et pour toute explication, il leur tendit un exemplaire d’un nouveau journal “ Entropia  - Edition de Piras ”. Ses amis ne tardèrent pas à partager son état d’anxiété lorsqu’ils découvrirent le titre de la première page : “ Falradt est grand et le monde est à lui ” et surtout la date : Novembre 1562 !

Ils apprirent ainsi que Londrina a été détruite et découvrirent une citation qui leur fît froid dans le dos “ qu’Arkhytas guide Falradt ! ”.

Après que les possesseurs d’anneau d’invisibilité soient allés récupérer le matériel des compagnons, ils décidèrent de se mettre à la recherche d’un endroit où se poser pour réfléchir à leur situation. Se faisant, un vieil homme aborda Adrénalîn, et s’identifia comme membre de l’ordre du Dragon d’Argent en lui montrant discrètement son amulette. Il se nommait Salinas de Soreng.

Salinas raconta rapidement les évènements des dernières années :

Après le grand cataclysme, il y a une quarantaine d'année, peu à peu, les campagnes et les montagnes sont devenues de moins en moins sûres, et les villes ont été agitées par des troubles fomentés par de petits cercles d'initiés. Puis, il y a une trentaine d'années, une série de meurtres, dont celui de Dûrwaith, décima le conseil du Hérisson. Dans les semaines qui ont suivi, la magie a purement et simplement cessé d'être utilisable. C'était l'affolement général. Alors, des armées se sont déversées de l'empire Wahringen. En à peine deux ans, les deux empires Kapralichin sont pris. Puis, les villes du royaume elfe sont pillées. Mais la forêt restera une enclave imprenable. Puis, le tour de la Pirasie. Piras tombera après cinq ans de siège. Les troupes se concentrèrent alors sur l'Azurie et le royaume nain. Ce dernier résiste depuis, en un siège qui n'en finit pas. L'Azurie, pays des sages et de la magie, avait été massacrée en n'offrant quasiment pas de résistance. C'est alors que Falradt a fini par sortir de son trou et se faire connaître au monde. Voilà ce qu'il reste de notre continent …

Ah ! Si, encore une chose. Lors d'une ultime bataille en Azurie, à Rath Luirc, tout aurait encore pu basculer. Mais on dit que Falradt l'emporta car il possédait une relique (un sceptre) d'une grande puissance.

Salinas décrivit alors ce sceptre en détail, puis il ajouta d'un ton amer : “ Bien sur dès que les problèmes sont arrivés, l'Ordre du Dragon d'Argent a essayé de réagir, mais force est de constater que nous avons échoué ! ”.

En réponse au groupe qui se demandait où trouver plus d'informations, Salinas précisa que le seul endroit où il pourrait rester des livres intéressants serait une bibliothèque située sous le palais royal.

Salinas nous fournit un guide, le jeune Nunki, qui connaissait les souterrains de Piras. Puis il précisa que l'île de Felefi (sur laquelle est situé le Palais Royal) n'était accessible que la nuit, car il y avait des patrouilles sur le fleuve Duinoril.

Notre hôte nous appris aussi que deux jours plus tard, une grande parade militaire de Falradt aurait lieu pour fêter sa victoire sur les nains.

Au plus profond de la nuit, le groupe se rendit vers le palais. Grâce à l'aide magique de Laïssa (Fly & Walk on Water), les compagnons passèrent sous le pont du château et se glissèrent dans un trou de l'enceinte. Puis ils avancèrent à quatre pattes jusqu'à un cul-de-sac. Fort heureusement, Ularyk découvrît un mécanisme qui fit pivoter un pan de mur et leur permit d'accéder à une petite pièce poussiéreuse, mal éclairée et délabrée. Ils découvrirent alors des étagères et de nombreux livres éparpillés partout.

Un éboulement empêchait l'accès au reste du Palais. Les recherches commencèrent et Adrénalîn découvrit un livre relatant une partie des évènements qui s'étaient déroulés pendant l'"absence" du groupe. Pendant ces fouilles, un rayonnage de bibliothèque s'effondra sur Ularyk et provoqua un petit éboulement.

Le déblayage pris une bonne heure et lorsque ce fût terminé, les compagnons découvrirent avec stupeur que Rubis avait disparu ! Malheureusement, l'aube approchait et il fallut quitter les lieux.

De retour chez Salinas, ils découvrirent la maison sans dessus dessous. Après avoir interrogé les voisins, ils apprirent que le vieil homme avait été arrêté et emmené en prison. Les trois compagnons restant se rendirent dans une auberge fréquentée par des gardes du palais. En faisant boire quelques-uns, ils apprirent que Salinas serait décapité place Sargon III, pendant la parade, et qu'un type avait été trouvé dans les oubliettes du palais puis emmené dans la prison (la tour de Felefi).

Pendant ce temps-là, le voleur était en train de se faire torturer par un bourreau assisté d'un prêtre d'Arkhytas. Après avoir dit beaucoup de choses incohérentes (à peine plus que d'habitude), il fut jeté quasi-inconscient dans une cellule, non sans qu'on lui ait annoncé qu'il serait exécuté après la parade.

Les compagnons attendirent la parade, le lendemain, avec comme intention d'en profiter pour dérober son sceptre à Falradt en cette occasion (idée pour le moins irréaliste et qui montre bien le désarroi le plus profond dans lequel ils étaient plongés !).

La vue des étendards de Falradt provoqua un choc dans le petit groupe : deux grandes cornes d'antilope, avec un petit serpent en bas à droite, et une tête de dragon rouge au-dessus. C'était le motif qui se trouvait sur le plastron de la créature aux yeux rouges qu'ils avaient poursuivie dans les catacombes avant de changer de monde ! Falradt était accompagné de sa garde personnelle (guerriers en conserve, clercs d'Arkhytas) et d'un contingent de démons ailés. D'ailleurs, son armée n'était pas entièrement humaine... Déception : il ne semblait pas avoir "le" sceptre sur lui.

Les trois aventuriers décidèrent de tenter de libérer le quatrième larron la nuit suivante. Haut d'une centaine de mètres, leur objectif se voyait de loin. La porte d'entrée était gardée par deux sentinelles. Après s'en être débarrassé, le groupe emprunta l'escalier et grimpa ainsi d’une trentaine de mètres, avant de déboucher à l'extrémité d'une pièce circulaire totalement vide. Ils la traversèrent pour rejoindre l'escalier suivant à l'autre extrémité. Le second étage était lui aussi vide. Au suivant, ils découvrirent une armurerie, quelques provisions et une quinzaine de paillasses. Arrivés au palier du quatrième étage, ils durent faire une pause car ils aperçurent une quinzaine de gardes jouant bruyamment aux cartes sur une grande table, quatre autres qui dormaient sur une petite table et surtout l'escalier menant à l'étage supérieur encore une fois à l'autre bout de la pièce... Ils réussirent à passer après s'être rendu invisibles. Au cinquième étage, deux gardes endormis "surveillaient" dix cellules. Adrénalîn découvrit Ularyk en piteux état dans l'une d'elles. Il le prit dans ses bras et le blessé gémit de douleur. Ce qui eut pour effet de réveiller l'un des gardes. Laïssa se précipita pour le faire taire, mais il eut le temps de faire un peu de bruit avant de mourir.

"Vite ! Fonçons vers le bas de la tour !", s'écria Kerzélane, avant de commencer à dévaler l'escalier, suivait rapidement par les autres.

Arrivés à l'étage en dessous, ils découvrirent le passage bloqué par les gardes qui s'étaient levés de table et convergeaient vers eux.

"Tiens, prends le et mets le à l'abri !" dit Adrénalîn à Kerzélane en lui passant Ularyk. Puis il dégaina son épée et se posta à l'avant du groupe près à affronter les premiers gardes. Il savait que dans cet escalier en colimaçon, ses compagnons et lui avaient l'avantage tactique. En effet, seul un garde à la fois pouvait l'affronter et il tenait la position la plus élevée. Le combat commença, Adrénalîn tentant de reculer le moins possible sous les assauts des guerriers.

De leur côté, Laïssa et Kerzélane n'étaient pas en reste et lançaient chaises, paillasses et autres projectiles dans l'escalier. Après qu'ils eussent envoyé une table, les gardes se retrouvèrent momentanément bloqués.

"Vite, replions-nous dans l'escalier suivant !" s'écria Adrénalîn.

Le combat repris, mais cette fois le nain vit voler pinces métalliques, crochets, colliers à pointes, sabot à vis et autres ustensiles en provenance de la salle de torture du sixième et dernier étage. Quelques minutes plus tard, c’est la transformation de l'opposant d'Adrénalîn en vache par les bons soins de Kerzélane et de sa baguette qui créa une pause dans les combats.

- Montons à nouveau !, s'écria le nain.
- Mais, ça nous emmène sur le toit ! répondit Kerzélane.
- Tant pis, on n'a pas le choix ! jeta Adrénalîn en prenant à nouveau Ularyk dans ses bras avant de s'élancer vers l'accès au toit.

Le petit groupe se retrouva alors sur une plate-forme d'environ 5 mètres de diamètre, couverte de deux arceaux de métal entrecroisés

- Par Dâerken, que faire ? s'écria Adrénalîn.

A sa grande surprise, c'est Ularyk qui répondit dans un râle :

- Il faut sauter !.
- Mais bien sûr ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?, se dit le nain, Avec mon pouvoir de Feather Fall, je ne risque rien, surtout avec la faible surcharge de poids que représente Rubis…

Il se jeta donc du haut de la tour. Laïssa et Kerzélane sautèrent à sa suite, sans doute confiants en l'intuition d'Ularyk. Au bout de quelques mètres de chute, Adrénalîn voulut se concentrer pour ralentir sa chute, mais il sentit que son don ne fonctionnait pas ! C'est alors qu'il se souvint des problèmes de disfonctionnement de la magie et du fond de son être un cri d'angoisse s'échappa : "M... !!!".

Il ferma les yeux et commença à réciter une prière à Dâerken en attendant l'inévitable. Mais après quelques secondes, il se rendit compte de sensations étranges dans cette chute, qui lui rappelèrent celles du changement de plan en partant de chez les moines interplanétaires. Il rouvrit alors les yeux juste à temps pour contrôler son atterrissage dans de l'herbe. Tenant toujours Ularyk dans les bras, il découvrit à sa grande surprise qu'il se trouvait à nouveau a coté de Minas Angos, la tour située dans la forêt de Damath.

Adrénalîn déposa le voleur et se releva, s'attendant à moitié à devoir à nouveau affronter des orcs. Kerzélane qui l'avait rejoint, déclara :

- Espérons que cette fois nous sommes arrivés à la bonne date !, puis d'ajouter je connais un moyen de le vérifier... avant de lancer avec succès un sort.

Rassurés, les compagnons prirent le chemin de Piras et furent heureux de trouver l'auberge du Ranger Myope en bon état. Arrivés dans la capitale de la Pirasie, ils se rendirent chez Kerzélane leur point de chute habituel. Adrénalîn fit venir un prêtre pour qu'il soigne Ularyk. Cela lui coûta une bonne partie de ses économies : 500 GP !

Une fois reposés, les compagnons se rendirent chez Dûrwaith pour lui conter leurs aventures et le prévenir des périls qui attendaient le monde. Dûrwaith, les accueillit d'un "Ah, vous voila vous ! Ou étiez-vous passés ?"

Les aventuriers lui contèrent leurs exploits, chacun prenant la parole à son tour. Bizarrement, le grand mage sembla commencer à s'énerver lorsqu'ils décrirent la créature qu'ils avaient rencontrée dans les catacombes. Puis ils virent la pression monter au fur et à mesure qu'ils lui parlaient de leurs aventures dans le futur. A la fin de leur récit, Durwaith éclata :

- MAIS QU'EST-CE QUI M'A FAIT DES INCAPABLES PAREILS ! POUR SE VANTER D'EXPLOITS GUERRIERS, VOUS ETES DES MAÎTRES. MAIS POUR REFLECHIR UN TOUT PETIT PEU ET RECONNAÎTRE VITNOZ QUAND VOUS VOUS TROUVEZ NEZ-A-NEZ AVEC LUI, LA, IL N'Y A PLUS PERSONNE. VOUS ETES DONC AUSSI ANALPHABETES QUE VOUS EN AVEZ L'AIR ! ET TOI, KERZELANE, TU ES SUPPOSÉ TE SERVIR UN PEU PLUS DE TON CERVEAU QUE LES AUTRES, TU AS DES CONNAISSANCES SUR L'HISTOIRE DU MONDE, CE N'EST PAS CROYABLE …

La colère du grand maître semblait sans fin, et les malheureux compagnons ne pouvaient que prendre leur mal en patience. Après un moment qui leur sembla interminable, le ton de Dûrwaith redescendit un peu, il finit, après un long soupir de dépit, par leur dire :

- Je vois à votre regard vague que le nom de Vitnoz ne vous dis pas grand chose. C'est désespérant. Je vous envoie sur le champ en cours de rattrapage dans la tour des nuages, au siège de l'école de magie de Baile-Atha-Cliath, cela vous fera le plus grand bien.>

Ainsi fut-il fait...


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